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Giacomelli

Il est l'une des grandes figures de la photographie européenne. Typographe de formation, il a développé un goût pour l'effet graphique qui aura un rôle primordial dans son travail photographique.

            Il est l'une des grandes figures de la photographie européenne. Typographe de formation, il a développé un goût pour l'effet graphique qui aura un rôle primordial dans son travail photographique.

Mario Giacomelli est né en 1925 en Italie à Senigallia où il passera sa vie et mourra en 2000. En 1934, son père meurt et sa mère devient blanchisseuse dans un hospice de vieillards. Il travaille dès 1938 dans une imprimerie et s’intéresse fortement aux caractères typographiques. Durant la guerre, l’imprimerie est détruite mais il la reconstruit, y travaille, et pendant son temps libre, peint des compositions abstraites (d’où ressort une certaine matérialité). Aussi, il se lance avec un grand intérêt dans la poésie et dans la course automobile. En 1952, un grave accident durant une course le convainc d’abandonner cette passion. Il achète son premier appareil photo et ressent tout de suite un lien entre celui-ci et sa pratique de peintre. Il bricole son appareil, monte son laboratoire de photographie et fait le choix d’utiliser un papier contrasté dès le départ dans son travail.

Il fait la connaissance de Giuseppe Cavalli grâce auquel il entre dans un groupe de photographie amateur : MISA où des personnalités sont présentes: Piergiorgio Branzi (it), Alfredo Camisa (it), Silvio Pellegrini (es). Il retourne à l’hospice où il travaillera la photographie pendant trois ans (Vie d’hospice) tout en s’intéressant aussi aux photographies de paysages et aux natures mortes ainsi qu’à l’exploitation du hasard. Il remporte en 1955 le premier prix à l’exposition nationale de Castelfranco Veneto. Il dit que « les plus belles photos sont celles, peut-être, qu’on ne fait pas, parce que si on les avait faites, on aurait gâché quelque chose ». Il entreprend (toujours seul) des voyages courts à Scanno, Peschici et Lourdes. Au début des années soixante, il rencontre Luigi Crocenzi, en accord avec sa volonté de photographie narrative.

En 1963, John Szarkowski, directeur du département de Photographie du musée d’art moderne de New York, achète ses photos de Scanno pour la collection des maîtres de la photographie internationale. Un an après, il réalise une nouvelle série de photographies consacrée aux saisons et à la terre. Pendant un an, il suit le rythme de vie d’une famille de paysans (moissons, fêtes, récoltes, etc.). Puis, il refait des visites à l’hospice et change le titre de son travail : La Mort viendra qui aura tes yeux.

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expositions à la galerie

28.5.2016
30.7.2016

Fratelli d'Italia

publications choisies

Mario Giacomelli
ALISTAIR CRAWFORD
Phaidon, 2014
Mario Giacomelli
Le noir attend le blanc
Actes Sud, 2010
Mario Giacomelli
Photopoche
Actes Sud

autres expositions

Mario Giacomelli Empreintes italiennes
Orangerie des musées de Sens, France 2016
Métamorphoses
Bibliothèque Nationale, Paris, France
Tokyo Metropolitan Museum of Photography, Japon
2008
Mario Giacomelli, Palazzo delle Esposizioni, Rome, Italie
2001
Museum Ludwig, Cologne, Allemagne
1995
Musée de L'Elysée, Lausanne, Suisse
1990